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Le bonheur est-il dans les questions?

  • Caroline Boudoux
  • Aug 22
  • 2 min read

C'est la question que se sont posé Chantal Lamarre et François Lemay pour le troisième volet de leur émission à ICI Radio-Canada : ICI le bonheur.

Pour les curieux que nous étions: l'autrice et dramaturge Rébecca Déraspe, l'animateur et auteur Jean-Philippe Pleau et moi même, curieuse scientifique et ingénieure. 

Notre enthousiasme collectif, qu'on peut écouter en rattrapage ICI, nous a amené sur plein de pistes. Nous nous sommes rejoints sur l'importance de la contradiction, et séparés sur le type de questions. Voici mon résumé des points forts.

Sur l'importance de la contradiction.

Sociologue attentif, Jean-Philippe nous révèle avoir appris de feu le grand Serge Bouchard et lui ont le réflexe d'accueillir toute affirmation en se demandant: "Mais qu'en est-il de son contraire?" pour faire avancer la réflexion. Ce qui a fait réagir Rebecca, car dans les dialogues qu'elle compose, elle doit souvent se mettre dans la peau de quelqu'un qui a une vision opposée pour arriver à faire dire à un personnages les mots qui font progresser le discours. Cela m'a fait réfléchir à notre premier réflexe comme scientifique lorsqu'il est temps d'émettre une hypothèse: pouvons-nous la détruire rapidement avec la raison avant de dépenser énergie et dollars dans une expérience qui risque de rater. 

Dans nos trois sphères en apparence séparées, nous reconnaissons tous l'importance de sortir de nore chambre d'écho pour faire avance nos quêtes respectives. 

Recherche fondamentale ou appliquée: est-ce une opposition?

Pour trouver du bonheur dans les questions, encore faut-il les bonnes questions. Jean-Philippe préfère les questions fondamentales. L'ingénieure en moi est plus heureuse lorsque sa science laisse des traces concrètes. Ces deux vues sont-elles opposées? Pas nécessairement, si l'on se fie au quadrant de Pasteur. Imaginé par Donald Stokes dans son livre Pasteur's Quadrant, cette classification de la recherche trace sur un axe la quête de compréhension fondamentale et sur l'autre les considérations liées à l'utilité. Certes, il existe des quadrants pour les puristes: Jean-Philippe trouve son bonheur dans la recherche pure, avec Bohr qui se questionnait sur la structure de l'atome. Rebecca est dans la création pure, avec les inventeurs comme Edison. Et moi, mon bonheur? Je le trouve dans le quadrant de Pasteur: j'aime que le fruit de l'imagination de mon labo murisse rapidement en industrie chez Castor Optics , Thorlabs Canada , Peregrine Photon et dans l'écosystème optique et photonique. Un quadrant n'est pas meilleur qu'un autre. Mais tant qu'à avoir le choix, mieux vaut trouver celui qui nous apporte le plus de joie. Imaginez un instant Sheldon Cooper dans le quadrant d'Edison, ou pire, Monsieur Howard Wollowitz dans celui de Bohr. 

Pasteur's Quadrant
Tiré du livre Cela va sans dire: Guide génial pour un doctorat de génie, Boudoux (2025) Presses de l'Université de Montréal


Et vous - quel quadrant vous procure-t-il le plus grand bonheur?

Ce quadrant de Pasteur, on en parle dans mon livre Cela va sans dire: Guide génial pour un doctorat de génie! aux éditions des Presses de l'Université de Montréal. 

 
 
 

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